Les ambitions de la COP 26 ne font pas l’unanimité
Le réchauffement climatique est un sujet qui préoccupe de plus en plus aujourd’hui en raison de la constante dégradation de notre planète. C’est pourquoi, les dirigeants de plus de 190 pays se sont de nouveau réunis en octobre dernier dans le cadre de la COP 26. Or, celle-ci affiche un bilan pour le moins mitigé : entre progrès et déceptions, les entreprises peinent à mettre en place les différentes mesures.
Le principe de la COP : présentation
La COP est une conférence internationale sur le climat qui réunit chaque année les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).
Pour revenir à la genèse de la COP, la première réelle inquiétude ou du moins le premier véritable intérêt collectif sérieux pour la planète se concrétise en 1972 avec le Sommet de la Terre à Stockholm. A cette époque, le choix de la capitale de la Suède n’est pas anodin, ce pays étant l’un des premiers à mettre en place dans les années 60 un vaste programme politique de développement durable (d’ailleurs la Suède est considérée de nos jours comme la nation la plus « verte » du monde, selon le « Global Green Index Economy »).
Puis il faudra attendre 1992 et le troisième Sommet de la Terre de Rio pour que les pays mesurent enfin l’importance de préserver l’environnement et d’insister sur le développement durable qui seront considérés comme incontournables pour l’avenir de l’Homme et de la planète.
Au total, 196 nations dont tous les membres de la Communauté européenne ratifieront la Convention-cadre issue du Sommet de la Terre de Rio, qui impliquera de se réunir chaque année afin de maintenir les efforts liés à la protection de l’environnement et au développement durable.
Ces grandes réunions annuelles sont dénommées « Conférences des Parties » (Conference of Parties), les fameuses COP. La première conférence, dite COP 1, s’est déroulé à Berlin en 1995. Chaque année se déroule régulièrement une nouvelle COP, jusqu’à la dernière en date, la COP 26 de Glasgow en octobre dernier.
La COP 26 de Glasgow :
Il s’agit de la 26ème Conférence des Parties. Depuis 1995, ce sommet réunit chaque année les États signataires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). En 2021, La COP 26 a été organisée au Royaume-Uni, dans la ville de Glasgow. Celle-ci s’est déroulée du 31 octobre au 12 novembre 2021 et a accueilli des acteurs diversifiés tels que représentants de gouvernements, d’associations, activistes, experts du climat…
Cette conférence a pour objectif de lutter contre le réchauffement climatique puisqu’elle engage tous les pays du monde à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C d’ici à 2100.
C’est également l’occasion chaque année de faire le point sur la progression et les résultats actuels des acteurs concernés en termes d’impact carbone et de bilan vis-à-vis de l’environnement.
Rappelons que 6 ans auparavant, l’Accord de Paris fixait un objectif de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel. Or, malgré les efforts fournis par certains pays, la COP 26 (également appelée « Le Pacte de Glasgow ») a permis de réaliser que ce seuil est loin d’être atteint.
COP26 et des attentes revues à la hausse
La COP 26 renforce la pression sur les pays en rappelant la nécessité de respecter les engagements qu’ils ont pris lors de précédentes conférences sur le climat. Elle incite les membre signataires à faire des efforts « rapides et profonds » et espère que d’ici 2030 les GES (émissions de gaz à effets de serre) auront diminué de 45 %par rapport au niveau de 2010.
Ce qui est particulièrement ambitieux quand l’on sait que le transport produit 31% des GES, l’agroalimentaire 24%, l’Industrie 21%, le BTP 6%000
Et face à ces ambitieuses attentes en matière de réduction des GES de 45%, les pays signataires de la COP 26 sont invités à renforcer leurs objectifs pour 2030 afin de s’aligner sur l’objectif de température de l’Accord de Paris prévoyant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, par rapport au niveau préindustriel.
Point sur les actions déjà mises en place
Bien que les objectifs à atteindre soient ambitieux, de nombreux changements ont déjà vu le jour et ont tout de même permis des progrès non négligeables :
- Une quarantaine de pays et institutions se sont engagés à mettre fin au financement de projets d’énergies fossiles à l’étranger d’ici 2022. Il s’agit là d’une majeure avancée car c’est la première fois qu’un texte mentionne explicitement les combustibles fossiles, principaux responsables des émissions de gaz à effets de serre
- Plus de 100 pays, qui représentent la moitié des émissions de méthane, se sont engagés à réduire leurs émissions de 30 % d’ici 2030
- Plus de 100 États, soit des pays représentants plus de 90% des forêts mondiales, se sont engagés à stopper la déforestation d’ici 2030, avec 12 milliards de dollars de fonds publics engagés. Ce qu’il faut comprendre derrière c’est que ce sont des business model en entier qu’il va falloir revoir
- L’Inde et le Nigeria se sont engagés à atteindre zéro émission nette d’ici 2070 et 2060 respectivement. L’Inde a également dévoilé un plan ambitieux pour l’obtention de la moitié de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Très gros enjeu pour l’Inde qui veut s’inscrire comme un acteur incontournable de la préservation de l’environnement d’ici 2030 par la production d’énergie renouvelable.
- Le risque du « double comptage» a été écarté : cela signifie que la tonne de carbone ne sera plus comptabilisée à la fois par l’acheteur et le vendeur. Le principe de base était de permettre aux États d’acheter des crédits de réduction des émissions auprès d’autres pays et de les utiliser pour atteindre leurs engagements nationaux. Il faut également savoir que ce concept de double comptage avait fait l’objet de nombreux débats lors de la COP 21 à l’issue de laquelle, aucun compromis n’avait été trouvé.
- Plus de 30 pays ont affirmé leur volonté de mettre fin aux ventes de véhicules non-électriques après 2035
- Lancement d’une coalition en faveur des énergies propres
Bien que cette conférence ait permis de progresser sur certains points importants, elle a également soulevé de fortes lacunes auxquelles il faudra remédier durant les années à suivre.
La COP 26, une grande déception pour beaucoup
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Le seuil de 2°C n’est pas près d’être atteint
Lors des accords de Paris, les pays s’étaient donnés jusqu’à la COP26 pour revoir à la hausse leurs ambitions de réduction de gaz à effets de serre et ainsi atteindre le seuil de 2°C voir 1,5°C). Or en 2021, de nombreux pays n’ont toujours pas respecté les engagements qu’ils avaient pris en 2015.
Par ailleurs, avant cette conférence, de nombreux pays ont mis à jour leurs plans de contributions déterminées au niveau national (ou NDC), qui décrivent leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. S’ils sont réalisés, ces plans conduiraient à un réchauffement planétaire d’environ 2,7 °C d’ici la fin du siècle, un chiffre bien au-dessus de l’objectif de 2 °C adopté à Paris. De surcroit, les pays avaient précédemment conclu de réviser leur NDC tous les cinq ans. Or, le réchauffement climatique ne cesse de s’accélérer. C’est pourquoi, certains estiment que ce délai est trop long. Ils préconisent ainsi des contrôles et révisions plus fréquents pour inciter les gouvernements à augmenter leurs ambitions climatiques.
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Les pays en voie de développement, toujours en difficulté
Les pays en développement font toujours face à de nombreux défis pour réduire leur impact environnemental. En effet, ces derniers sont particulièrement touchés par les conséquences néfastes du réchauffement climatique alors qu’ils ne font pas partie des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, les pays développés s’étaient engagés à leur apporter une aide financière de près de 100 milliards d’euros mais aujourd’hui, le compte n’y est toujours pas.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré que le sommet n’avait pas atteint les objectifs clés tels que la tarification du carbone, la fin des subventions aux combustibles fossiles ou encore la réalisation de la promesse d’un versement de 100 milliards de dollars par an de financement climatique pour les pays en développement.
De plus, les financements publics des pays développés ne suffisent pas pour toutes les actions nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique. Certains pays en développement tels que le Brésil par exemple, espèrent obtenir un gain financier grâce à la vente des certificats qu’ils ont accumulés au fil des années en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (ces certificats, qui d’ailleurs, étaient au cœur du mécanisme introduit dans le protocole de Kyoto). Mais, petit souci : les prix se sont effondrés sur les marchés financiers en raison de la faible demande. Il ne sert donc à rien d’essayer de vendre ces certificats pour le moment. Il faudra donc attendre jusqu’à ce que la demande augmente de nouveau. La déception est d’autant plus grande pour les pays en voie de développement car les pays développés insistent sur le fait que ces certificats ne devraient plus être d’actualité. Ainsi, cela accentue davantage les tensions déjà existantes entre ces deux « parties ».
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Des efforts encore insuffisants de la part de certains pays
Sans oublier, le méthane (particulièrement polluant) qui provient principalement de l’élevage industriel. Bien que certains acteurs se soient engagés à réduire leurs rejets en méthane, il y a encore des pays ayant dépendant fortement de l’élevage, qui se sont montrés réticents vis-à-vis de ce sujet (tels que l’Argentine ou encore le Canada).
La Chine et l’Inde, parmi les plus gros pollueurs de carbone au monde, ont poussé lors de la conférence, à affaiblir une ligne sur l’accélération de l’élimination progressive du charbon. Un geste qui a irrité de nombreux pays déjà très vulnérables aux conséquences du réchauffement planétaire. En effet, plutôt qu’une élimination progressive du charbon, l’Inde et la Chine ont appelé à une « réduction progressive de son utilisation ».
Pour conclure, il semble donc évident que la COP 26 n’a pas répondu aux attentes de la majorité. Il y a encore de nombreuses lacunes à combler, qui nécessite bien plus que de simples négociations entre les états. Cependant, il serait injuste d’ignorer les progrès que cette conférence a permis de faire bien qu’ils soient limités. En effet, certains acteurs étatiques ont promis de faire des efforts pour lesquels ils étaient autrefois réticents. Il reste néanmoins difficile de savoir si les engagements pris par les différents pays seront bel et bien respectés. Il faudra donc attendre et voir comment les chosent évoluent au fil du temps.
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